4. L'EVOLUTION AGRICOLE

Cahagnes, était une large étendue de plus de 2400 hectares, structurés par la vallée de la Seulles et de nombreux cours d'eau. L'agriculture s'est organisée au fil des siècles et selon les besoins et les techniques de production. D'abord vivrière, l'agriculture était basée sur l'autoconsommation des grains et des viandes. La terre de Cahagnes a d'abord été une terre de labour, en atteste la toponymie des parcelles : Couture, Sillon, Delle. Des zones non défrichées, les Bruyères, servaient de ressource pour allumer le feu, voire le pâturage. Le cadastre napoléonien de 1811 montre ces secteurs particuliers de blocs de parcelles découpés en lanières, caractéristiques des labours. Ainsi au début du XIX ème siècle, le cadastre affiche une part du labour de 85% de la surface cultivée, dont un dixième planté de pommiers. Les près bordaient alors les cours d'eau.

Le froment, ou blé, était un des aliments de base. Mais la particularité du bocage était la culture de blé noir ou de sarrasin. Sur une terre moins fertile que des limons profonds, cette dernière culture assurait une base solide pour l’alimentation, et moins cher que la production de blé. Le XIX ème siècle va introduire des évolutions marquantes avec l'ouverture de nouveaux marchés, des produits animaux laitiers et viandes notamment. Le tout grâce à l’amélioration des voies de communication, surtout avec les chemins de fer qui arrive à Villers Bocage en 1886 et une diminution de la main d’œuvre avec l'exode rurale. Les progrès techniques vont accompagner ces évolutions jusqu'au milieu du XX ème siècle. La prairie prend alors son essor pour culminer au milieu du XX ème siècle. La production laitière domine. En 1955, la commune de Cahagnes compte 155 exploitations. Comme ailleurs, la mutation est ensuite rapide, avec le départ des agriculteurs, de la mécanisation, puis le remembrement en 1976, avec en parallèle une régression de la production laitière, et le retour de la labour.

Cahagnes a aussi accueilli depuis la Seconde Guerre Mondiale, le siège d'activité de la transformation de produits agricoles : une cidrerie, une laiterie, un abattoir de volailles. Si les cultures, le lait et la viande bovine sont toujours les piliers de l'activité, la production de volailles et le maraîchage sont toujours présent au côté de transformations à la ferme, de la vente directe, d'activité équestres et de productions en agrobiologie.

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